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Monde intérieur > La tour de Babel
Une tour insensée se dressait jusqu'aux nuages
Le passé troublant de l'homme engendre un cri de révolte avant que son horreur abjecte ne se perde dans la nuit du désespoir humain.
Le souvenir de la construction de Babel, ce défi aux dieux, laisse un goût de sueur et de sang face à la terre éternelle, témoin d'une folie et d'une rage forcenée, d'un rêve impossible dans l'abime glacial du temps.

Ces images odieuses guettent tout dormeur paisible et parfois s'empare de son âme comme un rodeur sur le seuil, avide de destruction immonde. Elles se nourrissent de sang humain et ne lachent plus leur proie avant qu'elles ne soient plus que tas de chair miasmatique.

Tout cerveau normal doit être pris d'une horreur sans nom lorsque de telles images se présentent à lui, elles le paralysent comme un linceul et le conduisent aux noirs ténèbres d'un abime sans fond.

Dans les premières brumes de l'humanité, une cité titanesque sortie du flanc de la terre, ses murs cyclopéens prenaient racines dans un labirynthe de souterrains. La tour centrale dominait l'édifice et son sommet se perdait dans les nuages : la TOUR de BABEL !